Saturday, March 23, 2024
BIOMASS ENERGY IN THE THIRD WORLD | By Phil O’Keefe, John Soussan and Donna Pankhurst | Part 7
The short answer to this question is that no one knows, but most opinion suggests that it is impossible. The lack of knowledge reflects the dearth of biomass productivity analysis not only with reference to natural forest or savanna, but especially to agricultural land use. Quite simply, until there is knowledge on sustainable yield by land use type, it is impossible to assess the demand-supply situation. It is imperative that such work be undertaken, not least because, as the land frontier closes, increasing pressure will be put upon high-potential arable land. This high-potential land, with the majority of Third World peasant families crowded upon it, will increasingly be prone to deforestation as the population tries to sustain its own energy requirements and to generate a cash income through the sale of wood products. In the medium term, it is high-potential land, not marginal arid and semi-arid areas, that will be most susceptible to land degradation.
Where biomass supply data has been matched against demand, there is evidence that wood requirements are increasingly drawn from stock rather than yield. The simple economic analogy is of people living off capital rather than income. In the Kenyan case, for example, this would suggest that, by the year 2010, there would be insufficient biomass to sustain national household consumption, the bedrock of development, or a serious biomass shortage. Such analysis, of course, obscures the localized nature of the biomass energy problem where already there are some areas in deficit while some are in surplus. Additionally, such analysis obscures questions of social access o wood at a time when such access is reduced because of the transition from commercial to private land ownership. Most importantly, such a projected future implies that there will be no movement up or down the “energy ladder”. That is a substitution process to better or poorer fuels respectively.
The notion of substitutability of energy is important because it indicates direction of change. Take, for example, the real coast of energy for household cooking in Nairobi. After calculating the calorific value of different fuels, the efficiency of different stoves and the different amounts of fuel required for every fuel-stove combination, it is possible to evaluate the cost per unit of energy of each fuel type. Coal is almost three times as expensive as wood; Kerosene (paraffin) is seven times as expensive; gas ten times as expensive and electricity, the adaptable modern fuel, is twenty as expensive. Wood provides value for money.
Nairobi is not exceptional. Prohibitive costs prevent movement up the energy ladder for the majority of the urban and rural poor. The more likely movement is down, to increasing use of residues, crop wastes and dung. Such a switch may mean that women spend less time collecting fuel. But in the long term, residues themselves will be in short supply. And, more importantly, the use of residues as fuel limits their use as organic material to preserve the physical and chemical structure of the soil.
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L'ÉNERGIE BIOMASSE DANS LE TIERS MONDE | Par Phil O'Keefe, John Soussan et Donna Pankhurst | Partie 7
La réponse courte à cette question est que personne ne le sait, mais la plupart des opinions suggèrent que c’est impossible. Le manque de connaissances reflète le manque d'analyse de la productivité de la biomasse, non seulement en ce qui concerne la forêt naturelle ou la savane, mais surtout l'utilisation des terres agricoles. En termes simples, tant qu’on ne dispose pas de connaissances sur le rendement durable par type d’utilisation des terres, il est impossible d’évaluer la situation de l’offre et de la demande. Il est impératif d’entreprendre de tels travaux, notamment parce que, à mesure que la frontière terrestre se referme, une pression croissante s’exercera sur les terres arables à fort potentiel. Ces terres à fort potentiel, sur lesquelles s'entassent la majorité des familles paysannes du tiers monde, seront de plus en plus sujettes à la déforestation à mesure que la population tentera de subvenir à ses propres besoins énergétiques et de générer un revenu monétaire grâce à la vente de produits ligneux. À moyen terme, ce sont les terres à fort potentiel, et non les zones marginales arides et semi-arides, qui seront les plus susceptibles d’être dégradées.
Lorsque les données sur l'offre de biomasse ont été comparées à la demande, il apparaît que les besoins en bois proviennent de plus en plus du stock plutôt que du rendement. L’analogie économique simple est celle des personnes vivant du capital plutôt que du revenu. Dans le cas du Kenya, par exemple, cela suggère que d’ici 2010, la biomasse sera insuffisante pour soutenir la consommation des ménages nationaux, fondement du développement, ou qu’il y aura une grave pénurie de biomasse. Bien entendu, une telle analyse occulte la nature localisée du problème de l’énergie issue de la biomasse, où certaines zones sont déjà en déficit tandis que d’autres sont en excédent. De plus, une telle analyse occulte les questions d’accès social au bois à une époque où cet accès est réduit en raison du passage de la propriété foncière commerciale à la propriété privée. Plus important encore, un tel avenir projeté implique qu’il n’y aura aucun mouvement vers le haut ou vers le bas de « l’échelle énergétique ». Il s’agit d’un processus de substitution respectivement à des carburants de meilleure qualité ou de moins bonne qualité.
La notion de substituabilité de l'énergie est importante car elle indique la direction du changement. Prenons, par exemple, la véritable consommation énergétique de la cuisine domestique à Nairobi. Après avoir calculé le pouvoir calorifique des différents combustibles, l’efficacité des différents poêles et les différentes quantités de combustible requises pour chaque combinaison combustible-poêle, il est possible d’évaluer le coût par unité d’énergie de chaque type de combustible. Le charbon coûte presque trois fois plus cher que le bois ; Le kérosène (paraffine) coûte sept fois plus cher ; le gaz est dix fois plus cher et l’électricité, le combustible moderne et adaptable, vingt fois plus cher. Le bois offre un bon rapport qualité-prix.
Nairobi n'est pas une situation exceptionnelle. Les coûts prohibitifs empêchent la majorité des pauvres des zones urbaines et rurales de gravir les échelons énergétiques. Le mouvement le plus probable est une baisse, vers une utilisation croissante des résidus, des déchets de récolte et du fumier. Un tel changement pourrait signifier que les femmes passent moins de temps à collecter du carburant. Mais à long terme, les résidus eux-mêmes seront rares. Et surtout, l’utilisation des résidus comme combustible limite leur utilisation comme matière organique pour préserver la structure physique et chimique du sol.
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