ITALIAN INDECISION

   But Darlan's fears as to the attitude of the Italians were proved groundeless as soon as the two sides met. Mussolini was not present, and Ciano, Marshal Badoglio, General Roatta, and Admiral Cavagnari took a much more concualiatory line than the French had expected.

   The Duce, probably because of Hitler's intervention, was now making very different claims to those which he had out forward at Munich. He was now limiting his extent of occupation of French territory to the zone which his armies would have conquered in all theatres of operations by the time of the cease-fire. France would be required to demilitarise a further 30-mile zone beyond this limit for the duration of the armistice. Varying levels of demilitarisation would be imposed along the Tunisian and Algerian frontiers with Libya, as well as in Somaliland. 

   The naval bases at Toulon, Adjaccio, Bizerta, Mers El Kébir were also to be demilitarised. As far as the French fleet was concerned, Article 12 of the requirements made by the Germans at Rethondes; but Marshal Badoglio showed himself to be much more concualiatory than his German colleague about the question of the home ports of the fleet. Moreover, he refrained from making any claims at all on French aircraft. He even went so far as to suppress the article which would have required the French Government to hand over all Italian political exiles to the Fascist authorities. On this point, therefore, Huntziger was more satisfied with the discussions at the Villa Incisa than he had been at Rethondes, faced with the brutal intransigence of Keitel. 

   By the late afternoon of June 24 agreement had, in principle, been reached by the two sides. But then Mussolini called Badoglio by telephone, and what he had to say should have returned the discussions to its starting-point: Mussolini wished the French to be required to give up to the Italian Army a zone of occupation which would link them up with the Germans at Belleguarde on the Rhône. In so doing, Mussolini was deferring to a suggestions by Hitler, who, forgetting his advice for moderation, had returned to the idea of establishing an Axis barrier between Switzerland and unoccupied France. 

   Badoglio, however, replied that it was too late and that the discussions were over; and with yet another typical piece of vacillation Mussolini yielded to his subordinate with no further argument. At 1935 hours the Franco-Italian armistice was signed, with the suspension of hostilities between France, Italy, and Germany set for 0035 hours on Tuesday, June 25.

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L'INDÉCISION ITALIENNE

   Mais les craintes de Darlan quant à l'attitude des Italiens se sont révélées infondées dès la rencontre des deux parties. Mussolini n'était pas présent et Ciano, le maréchal Badoglio, le général Roatta et l'amiral Cavagnari adoptèrent une ligne beaucoup plus concualiste que ce à quoi les Français s'attendaient.

   Le Duce, probablement à cause de l'intervention d'Hitler, avait maintenant des revendications très différentes de celles qu'il avait avancées à Munich. Il limitait désormais l'étendue de son occupation du territoire français à la zone que ses armées auraient conquise sur tous les théâtres d'opérations au moment du cessez-le-feu. La France serait tenue de démilitariser une zone supplémentaire de 30 milles au-delà de cette limite pendant la durée de l'armistice. Différents niveaux de démilitarisation seraient imposés le long des frontières tunisienne et algérienne avec la Libye, ainsi qu'au Somaliland.

   Les bases navales de Toulon, Adjaccio, Bizerte, Mers El Kébir devaient également être démilitarisées. En ce qui concerne la flotte française, l'article 12 des exigences formulées par les Allemands à Rethondes ; mais le maréchal Badoglio se montra beaucoup plus complaisant que son collègue allemand sur la question des ports d'attache de la flotte. De plus, il s’est abstenu de faire la moindre réclamation sur les avions français. Il alla même jusqu'à supprimer l'article qui aurait obligé le gouvernement français à livrer tous les exilés politiques italiens aux autorités fascistes. Sur ce point donc, Huntziger était plus satisfait des discussions de la Villa Incisa qu'il ne l'avait été à Rethondes, face à l'intransigeance brutale de Keitel.

   En fin d’après-midi du 24 juin, les deux parties étaient parvenues à un accord de principe. Mais alors Mussolini a appelé Badoglio par téléphone, et ce qu'il avait à dire aurait dû ramener les discussions à leur point de départ : Mussolini souhaitait que les Français soient obligés de céder à l'armée italienne une zone d'occupation qui les relierait aux Allemands à Bellegarde sur le Rhône. Ce faisant, Mussolini s'en remettait à une suggestion d'Hitler qui, oubliant son conseil de modération, était revenu à l'idée d'établir une barrière de l'Axe entre la Suisse et la France inoccupée.

   Badoglio répondit cependant qu'il était trop tard et que les discussions étaient terminées ; et avec encore une autre hésitation typique, Mussolini céda devant son subordonné sans autre argument. À 19 h 35, l'armistice franco-italien a été signé, la suspension des hostilités entre la France, l'Italie et l'Allemagne étant fixée à 0 h 35 le mardi 25 juin.