APERÇU ET PROPOSITION DU PROJET
La création d'un Conseil de conseillers sur l'application du Statut de Rome à la cyberguerre. La Mission permanente du Liechtenstein, avec d'autres partenaires, a créé un forum limité dans le temps pour que les États, les universitaires et les membres de la société civile discutent de la manière dont les différentes formes de cyberopérations s'intègrent dans le système du Statut de Rome et d'autres cadres juridiques internationaux. En conclusion, le Conseil des conseillers a publié un rapport sur leurs discussions.
CONTEXTE ET OBJECTIFS DU PROJET
Avec la numérisation croissante de la guerre internationale, il est impératif de comprendre dans quelle mesure le Statut de Rome (et d’autres cadres juridiques internationaux) s’appliquent aux cyberattaques.
Les développements dans le domaine cybernétique offrent l’opportunité de mieux aligner la justice pénale internationale sur les défis du 21e siècle. Le droit international actuel s’appuie principalement sur l’analogie et le droit international coutumier pour réglementer le cyber-comportement (voir : Le Manuel de Tallin). Il est donc nécessaire d’identifier concrètement le droit international spécifique traitant des menaces actuelles et émergentes émanant du cyberespace et de proposer des modifications judicieuses qui mettront à jour le droit pour l’ère à venir afin de garantir sa pertinence dans le domaine du cyberespace.
L’Assemblée générale a reconnu la nécessité de mieux guider l’application du droit international à la cyberactivité. Récemment, l'Assemblée générale a voté en faveur de la poursuite de ces travaux en autorisant à la fois un groupe de travail à composition non limitée (OEWG) et un groupe d'experts gouvernementaux sur les développements dans le domaine de l'information et des télécommunications dans le contexte de la sécurité internationale (GGE) sur ces questions. Alors que ces groupes et d’autres tentent de comprendre comment d’autres domaines du droit international peuvent s’appliquer à la cyberguerre, il est important que le Statut de Rome évolue également en conséquence.
La société civile a également réclamé davantage d’orientations sur ces questions, alors qu’un certain nombre d’États et l’Union européenne ont commencé à développer leurs propres stratégies nationales et supranationales de réponse cybernétique. Les contradictions entre les différentes cyberstratégies nécessitent des discussions et des analyses d’experts sur la manière d’harmoniser le droit international dans ce domaine.
Thèmes abordés :
- Les cyberattaques peuvent-elles être comprises comme des « attaques armées » (au sens de l'article 8 bis du Statut de Rome) et dans quelles circonstances ?
- Quelles qualités des cyberattaques satisferaient aux critères seuils d'un acte d'agression en vertu des amendements de Kampala ?
- Questions d'attribution et de compétence dans la cyberguerre, tant dans les événements impliquant des acteurs étatiques que des acteurs apparemment non étatiques.
- La relation entre les cyberattaques graves comprises dans les amendements de Kampala et le seuil d'invocation de la légitime défense en vertu de l'article 51 de la Charte des Nations Unies.
- La pertinence et l'application du droit international humanitaire, et notamment des articles 7 et 8 du Statut de Rome, aux cyberattaques.
STRUCTURE DU PROJET
Les membres du Conseil des conseillers, experts en droit sur le recours à la force et la cyberguerre, ont été invités à participer à trois consultations et à trois événements parallèles volontaires et ont contribué au rapport final.
RAPPORT FINAL
La contribution du rapport réside dans son accent spécifique et unique sur l’application du Statut de Rome de la CPI aux cyberopérations. Le rapport aborde le crime d’agression dans la première partie.
POUR PLUS D'INFORMATIONS
https://crimeofaggression.info/the-campaign/the-council-of-advisers-on-the-application-of-the-rome-statute-to-cyberwarfare/
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